Les actifs sous gestion des fonds luxembourgeois poursuivent leur recul

Au 30 juin 2022, l’actif net total des organismes de placement collectif, comprenant les OPC soumis à la loi de 2010, les fonds d’investissement spécialisés et les SICAR, s’élève à 5 169,618 milliards d’euros contre 5 367,849 milliards d’euros au 31 mai 2022, soit une diminution de 3,69% sur un mois. Sur les douze derniers mois, le volume des actifs nets a diminué de 5,79%.

L’industrie luxembourgeoise des OPC a donc enregistré une variation négative s’élevant à EUR 198,231 milliards au mois de juin. Cette diminution représente la somme des investissements nets négatifs en capital de EUR 25,434 milliards (-0,47%) et de l’évolution négative des marchés financiers à hauteur de EUR 172,797 milliards (-3,22%).

L’évolution des organismes de placement collectif est la suivante :

Le nombre d’organismes de placement collectif (OPC) pris en considération s’élève à 3.432, contre 3.443 le mois précédent. Au total, 2.248 entités ont adopté une structure parapluie représentant 13.179 compartiments. Si l’on ajoute à ce chiffre les 1’184 entités ayant une structure OPC traditionnelle, ce sont au total 14’363 unités de fonds qui étaient actives sur la place financière.

En ce qui concerne l’impact des marchés financiers sur les principales catégories d’organismes de placement collectif et les capitaux nets investis dans ces OPC, on peut dire ce qui suit pour le mois de juin.

En ce qui concerne les marchés développés, la catégorie d’OPC actions européennes a enregistré une performance négative dans un contexte de dégradation de la plupart des indicateurs économiques en Europe, de baisse de la confiance des consommateurs et de hausse de l’inflation. La catégorie des OPC actions américaines a également enregistré une baisse en juin, la confiance des consommateurs américains s’étant dégradée et l’activité ayant décéléré dans les secteurs de l’industrie et des services, tandis que les chiffres de l’inflation sont restés élevés et que les taux d’intérêt à long terme ont continué à augmenter. Le marché japonais des actions a chuté dans le contexte de la détérioration des indicateurs manufacturiers et de la possibilité d’une récession aux États-Unis.

En ce qui concerne les pays émergents, la catégorie des OPC actions asiatiques a globalement enregistré des performances positives malgré une évolution divergente dans la région, principalement grâce à de meilleures données macroéconomiques en Chine, à un assouplissement des restrictions COVID-19 en Chine qui a contribué à réduire les problèmes d’approvisionnement et à la perspective d’un assouplissement de la réglementation chinoise en matière d’informatique. La catégorie des OPC actions d’Europe de l’Est a chuté en raison des tensions géopolitiques persistantes résultant de la crise ukrainienne, ainsi que de l’inflation élevée et de la hausse des taux d’intérêt qui pèsent sur les cours des actions. La catégorie des OPC actions d’Amérique latine a subi une forte baisse en juin, sous l’impulsion d’une chute des prix des matières premières par rapport à leurs récents sommets, de la hausse des taux d’intérêt et de la faiblesse des monnaies nationales. Les marchés d’actions de la Colombie, du Pérou et du Brésil ont été parmi les moins performants.

En juin, les catégories d’OPC actions ont globalement enregistré un investissement net en capital négatif.

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