Emilie Serrurier-Hoël, vice-présidente du Private Banking Cluster de l’ ABBL: « Les dernières tendances principales sont liées à la recherche de produits alternatifs »

Les attentes des «ultra high net worth individuals» évoluent. Comment l’offre de produits et services du private banking s’adapte-t-elle à l’évolution de cette demande?

Emilie Serrurier-Hoël. – Les attentes des clients ne cessent d’évoluer, et les banques et les banquiers doivent constamment adapter leur réponse. Les dernières tendances principales sont liées à la recherche de produits alternatifs. Les clients cherchent à avoir un impact concret sur l’économie, et les marchés privés sont le meilleur instrument pour cela. Les produits ESG sont également recherchés aujourd’hui.

Il y a également des attentes qui ne changent pas, et qui sont l’essence même de l’activité de la banque privée: la proximité et la relation de confiance que les clients recherchent, la capacité à gérer un environnement et des cas toujours plus complexes, particulièrement pour les clients UHNW, en termes de structuration de patrimoine. Cela tombe bien, puisque c’est là que les solutions de la place financière luxembourgeoise prennent tout leur sens.

Quelles sont les conséquences du contexte international actuel sur le secteur des banques privées?

Pour le Luxembourg, la stabilité économique et politique du pays est un atout majeur. C’est d’autant plus vrai dans les moments de crise pour les clients qui vont placer ou accroître leurs capitaux dans les banques privées de la Place.

Le contexte international rend aussi les marchés financiers plus volatils. Les clients sont inquiets, c’est naturel. Aussi, dans ces moments, la relation de confiance entre un banquier privé et ses clients est primordiale. Notre rôle de conseil et d’expertise passe alors au premier plan.

Quel est l’impact des fintech sur la place financière?

Luxembourg est une place financière très favorable à l’innovation. Les initiatives sont nombreuses: proposition de nouvelles classes d’actifs comme les crypto-assets, accompagnement dans la gestion des obligations AML/KYC, solutions d’aide à la décision en matière d’investissement ou robo-advisors. Le challenge, c’est l’intégration de ces solutions dans les processus ou dans l’écosystème informatique des banques.

Source : Paperjam

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