Credit Suisse vend ses activités de trust à Butterfield et Gasser

Le Credit Suisse Group vend son activité fiduciaire mondiale, une branche offshore destinée aux clients fortunés, alors qu’il entreprend une refonte de ses activités à la suite d’une série de scandales.

Credit Suisse a annoncé mardi la signature de deux accords avec la banque Butterfield et le cabinet liechtensteinois Gasser Partner concernant la vente de ses activités de trust (CST). Aucune mention n’a été faite des contours financiers des transactions, qui devraient être finalisées au cours du premier semestre 2023.

Butterfield reprendra les activités basées à Guernesey, à Singapour, et aux Bahamas, alors que celles au Liechtenstein échoiront dans l’escarcelle de Gasser. Une « partie importante » des collaborateurs de CST devrait être transférée à Butterfield, indique le communiqué sans plus de précisions.

Toutes les parties se sont engagées à assurer « une transition sans heurts », en mettant l’accent sur la poursuite des services pour les clients des services fiduciaires.

« Au cours des derniers mois, nous avons soigneusement examiné comment nous pouvons continuer à servir au mieux nos clients qui ont des besoins sophistiqués en matière de fiducie », a déclaré Michael Strobaek, responsable investissement et durabilité auprès de Credit Suisse, soulignant la spécialisation des nouveaux propriétaires dans les structures de trust à service complet et les solutions sur mesure.

La vente a été annoncée alors que la banque suisse s’est défendue contre une plainte en dommages et intérêts de plus d’un milliard de dollars impliquant sa branche fiduciaire à Singapour.

Le Credit Suisse a qualifié 2022 d’année de « transition », avec un changement de garde, une restructuration visant à réduire la prise de risque, alors qu’il fait face à des spéculations concernant son rachat ou son démantèlement.

Ulrich Koerner, 59 ans, expert en restructuration, a succédé à Thomas Gottstein au poste de PDG en août après deux années tumultueuses ponctuées de pertes énormes, d’une rare condamnation de la banque par la justice suisse et d’une chute de 40 % de ses actions. Consulter l’article à ce sujet

Cette semaine, l’ancien premier ministre géorgien Bidzina Ivanishvili a allégué dans une action en justice à Singapour qu’une unité fiduciaire du Credit Suisse n’avait pas pris de mesures pour l’empêcher de perdre 1,27 milliard de dollars.

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