Crédit Suisse: nomination d’un nouveau CEO à la suite de la démission de Thomas Gottstein

Le Credit Suisse nomme un nouveau CEO du groupe dans le cadre d’un remaniement. Ulrich Körner, CEO de la gestion d’actifs du Credit Suisse, est le nouveau CEO du groupe, en remplacement de Thomas Gottstein, qui a démissionné.

Ce dernier a annoncé sa démission lors de la présentation des résultats du deuxième trimestre de la banque, mercredi. Il est remplacé par Ulrich Körner qui a rejoint le Credit Suisse après avoir quitté UBS en avril dernier en tant que CEO de la gestion d’actifs.

Thomas Gottstein a déclaré que sa démission était due à des « considérations personnelles et de santé », ajoutant : Après avoir discuté avec Axel [Lehmann, président du conseil d’administration du Credit Suisse] et ma famille, j’ai conclu que le moment était venu de me retirer et de laisser la place à une nouvelle direction pour qu’elle s’engage pleinement dans les initiatives importantes annoncées ce matin, que je soutiens de tout cœur ».

Il a également annoncé une « révision complète » visant à renforcer les activités de gestion de fortune, de banque suisse et de gestion d’actifs, ainsi qu’une « transformation fondamentale » de la banque d’investissement.

Le Credit Suisse a lancé un programme d’efficacité des coûts et de transformation numérique pour réduire sa base de coûts à moins de 15,5 milliards de francs à moyen terme.

Ce programme s’appuie sur les engagements pris en juin lors de l' »Investor Deep Dive » du groupe pour réaliser des économies importantes dans les domaines de la technologie et des opérations. D’autres engagements comprenaient l’amélioration de l’évolutivité, la garantie de la durabilité à long terme de ces efficiences, ainsi que la poursuite de la transformation numérique du groupe et l’amélioration de sa culture du risque.

En mai, un actionnaire important de Credit Suisse a demandé le remplacement de Gottstein. David Samra, un directeur général d’Artisan Partners, qui est le neuvième actionnaire de la banque avec une participation de 1,5 %, a déclaré à Reuters que Gottstein devrait être démis de ses fonctions en raison de ses mauvaises performances durant son mandat.

Dans le cadre du remaniement général de la direction, le Credit Suisse nommera deux nouveaux codirecteurs de la banque d’investissement, David Miller et Michael Ebert, qui superviseront respectivement la banque et les marchés. Miller est responsable des marchés des capitaux et du conseil, tandis qu’Ebert est responsable des dérivés sur actions.

Christian Meissner, l’actuel CEO de la banque d’investissement, se concentrera sur la transformation stratégique de l’activité.

Résultats du 2e trimestre « décevants » et initiatives

Au deuxième trimestre, le Credit Suisse a enregistré une perte avant impôts de 1,2 milliard de francs suisses.

M. Gottstein, qui a qualifié les résultats du deuxième trimestre de « décevants », a noté que la performance de la banque d’investissement a été affectée par une baisse significative des émissions sur les marchés des capitaux ainsi que par une réduction de l’activité des clients, bien que cela ait été partiellement compensé par des revenus de conseil en fusions et acquisitions plus importants.

La performance de la gestion de patrimoine a été mise à mal par la baisse de l’activité client, des volumes et des revenus récurrents. Les revenus nets de la gestion de fortune ont baissé de 34% et ceux de la gestion d’actifs de 25%. Les revenus de la banque suisse ont augmenté de 3% par rapport à l’année précédente.

Dans le domaine de la gestion de fortune, le Credit Suisse cherchera à étendre ses activités en Suisse, dans la région Emea, dans certaines parties des Amériques et dans la région Apac, en tirant parti de ses atouts dans le secteur des clients très fortunés tout en accélérant la croissance des clients fortunés de base afin de générer des revenus récurrents, soutenus par une plate-forme mondiale unifiée.

La banque tentera d’améliorer sa position en Suisse en s’appuyant sur des capacités de « haut niveau » dans la gestion de patrimoine, les entreprises et les clients institutionnels et en accélérant les activités de haute technologie.